Makery

Makery, une rentrée pas comme les autres

Bricoler un nouveau modèle… © Makery

Un investisseur qui s’évanouit et le média en mode DiY que vous connaissez et appréciez depuis 2014 doit se réinventer. Voici pourquoi.

Une fois n’est pas coutume, plutôt que de vous donner des nouvelles de la scène des labs, cette newsletter un peu particulière est focalisée sur Makery. Depuis 2014, Makery est le média d’information sur les fablabs et les makers, soutient et accompagne le développement d’un mouvement DiY international, en toute indépendance et avec une méthode qui emprunte au modèle du faire soi-même : une petite équipe motivée, encadrée par une rédactrice en chef chevronnée, Annick Rivoire, des pigistes et des contributeurs extérieurs, makers, designers, acteurs du mouvement qui y trouvent naturellement l’espace pour informer de leurs initiatives. Nous avons très rapidement gagné votre confiance et les chiffres de fréquentation du site et des réseaux sociaux (9.300 abonnés sur Twitter et 8.800 sur Facebook) comme le nombre d’abonnés à la newsletter (4.000) n’ont cessé de croître, prouvant que la ligne défendue par Makery trouvait naturellement écho chez vous, lecteurs internautes.

1,5 million de visiteurs sur Makery.info depuis 2014

L’indépendance de l’information a un coût. A l’instar des fablabs qui cherchent leur modèle économique pour parvenir à concilier partage des pratiques et des savoirs et développement, Makery n’a cessé de construire lui aussi un modèle, avec plus ou moins de succès. Alors que l’actualité maker de l’été battait son plein, nous étions en négociations ultra-confidentielles avec un investisseur. Ledit investisseur ayant changé d’avis à la toute dernière minute, Makery se trouve fort dépourvu, alors que la bise n’est pas encore venue…

V2 et nouvelle formule

Pour continuer, il nous faut concentrer toute notre énergie à redéfinir un modèle, trouver des solutions pérennes, imaginer et construire une V2 pour Makery. Cette semaine, cette newsletter de rentrée ne ressemble pas aux précédentes. Pour faire face à la situation, des mesures d’économie ont été adoptées cet été. La première (et pas la plus facile…) est le départ de notre rédactrice en chef Annick Rivoire. Un départ pour laisser la possibilité d’une suite.

La deuxième est un changement de formule, le temps que Makery se réinvente : la newsletter se fait mensuelle, parce que les contenus d’information sont autant de coûts, et que les produire nécessite une attention de tous les instants que nous reporterons sur la construction d’un nouveau Makery.

Nous poursuivons bien entendu le projet d’une plateforme de médiation autour des makers et du mouvement DiY. Nous sommes ouverts à toutes vos suggestions et propositions de soutien et de construction collaborative d’un avenir pour Makery.

Dans les mois qui viennent, notre équipe ne disparaît pas pour autant ! On réfléchit à la transformation du média Makery certes, mais on travaille aussi de pied ferme, avec le soutien du ministère de la Culture, à une version augmentée de notre carte des labs, à destination des écoles d’art, d’architecture, d’artisanat et de design qui verra le jour début octobre. On est aussi plutôt très fiers de faire partie du réseau Feral Labs qui vient d’obtenir le soutien du programme Europe Créative de la Commission européenne. Le Feral Labs Network accompagne et suit l’organisation de summer camps avec de prestigieux partenaires européens : Projekt Atol en Slovénie, Schmiede Hallein, Verein zur Förderung der digitalen Kultur en Autriche, Bioart Society en Finlande, Radiona Zagreb Makerspace en Croatie, Helsingor Kommune au Danemark. De quoi nourrir et participer à l’innovation ouverte que nous défendons depuis notre création !

Ewen Chardronnet (en charge du medialab Makery) ; Annick Rivoire (ex-rédactrice en chef) et Anne-Cécile Worms (directrice de la publication)