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Champs Elysées, la plus belle avenue du drone

Immense volière pour le premier Paris Drone Festival, dimanche 4 septembre sur les Champs Elysées. © Nicolas Barrial

Paris est la première capitale au monde à accueillir une course de drones en pleine rue. Ce dimanche 4 septembre, les Champs Elysées ont été transformés en immense volière bordée de stands, dont un fablab. Retour en images.

A 14h dimanche 4 septembre, les Champs Elysées étaient bouclés à la circulation, les stations de métro de l’avenue fermées et les piétons filtrés par des check-point policiers. Sur la chaussée avait été installée une volière imposante (140m de long sur 7m de hauteur), remplie d’obstacles en tout genre, petits ponts, tunnels et autres drapeaux frappés du sigle de l’Ersa (European Rotor Sports Association) pour le tout premier Paris Drone Festival. Au bout de la partie sud de la volière, un paddock, terme emprunté à la Formule 1 qui désigne la zone de chauffe des pilotes.

L’évènement était proposé par la Ville de Paris, sous l’impulsion de l’adjoint au maire Jean-Louis Missika et Geoffray Sylvain, l’organisateur de ce Paris Drone Festival. La crème des pilotes de FPV Racing, une course avec la caméra du drone pour seul repère, ne s’était pas fait prier pour venir briller sur la plus belle avenue du monde. Le public était au rendez-vous.

La foule rivée sur les écrans et Pablo Sotes (devant les barrières), ex-fablab Lorem et pilote Parrot. © Nicolas Barrial

Mais l’objectif avoué des organisateurs était d’accompagner le phénomène drones de loisirs, notamment sur le plan de la sécurité. En témoignaient les messages martelés régulièrement par les hauts-parleurs : « On ne survole pas les personnes », etc. Dès l’entame du festival, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a d’ailleurs annoncé l’ouverture, un dimanche par mois, de deux sites en plein air pour encadrer la pratique du drone de loisirs. Premières sessions à Longchamp le 18 septembre et au parc de la Villette début octobre, accessibles sur inscription avec une participation de 5€.

Anne Hidalgo dans la cage aux drones. © Nicolas Barrial

Mais revenons à la compétition. Autant le dire tout de suite, difficile de suivre une course de drones minuscules qui filent à 130km/h avec un bruit strident de moustiques énervés. Heureusement, on pouvait regarder les courses sur écran avec les yeux du pilote, tous équipés de lunettes retransmettant le flux de la caméra avant de leur drone. Une application permettait également de choisir plusieurs angles de vue sur son smartphone. Les images étaient fluides et les lunettes Cinemizer Oled des Français Microoled se sont offerts une belle promo.

Tous équipés de casques, les pilotes de FPV Racing, qui emprunte à l’univers de la F1. 
Thomas Grout, 14 ans, prodige français du FPV Racing. © Nicolas Barrial

La FPV Racing, c’est un peu de la Formule 1 matinée de jeu vidéo. Pas étonnant de retrouver de (très) jeunes digital natives parmi l’élite mondiale des pilotes, notamment le Britannique Luke Bannister, 16 ans, qui, selon les organisateurs, aurait déjà gagné plusieurs centaines de milliers de dollars, à Dubaï notamment. Les Français étaient aussi au rendez-vous. La preuve, c’est un Français, Dunkan Bossion, qui a remporté la finale en individuel, face au jeune Britannique.

Anatomie d’une course

Une vue du paddock. Au centre, le Britannique Luke Bannister, 16 ans. © Nicolas Barrial
C’est parti. A partir de là, plus de nouvelles des drones (ou presque). © Nicolas Barrial
Heureusement, on peut suivre la vision du pilote sur l’écran. © Nicolas Barrial
Parfois, un fait de course fait le bonheur des spectateurs. © Nicolas Barrial
La victoire au bout est au bout des doigts. Vous avez dit jeu vidéo? © Nicolas Barrial
Dunkan Bossion, gagnant de la finale en individuel, profite de sa nouvelle notoriété. © Nicolas Barrial

Sur le plan éducatif, c’est le Lorem, fablab du 14ème arrondissement de Paris, spécialisé dans les drones, qui a bénéficié de ce site exceptionnel pour proposer sur son stand des initiations à la fabrication de mini-drones. A noter également la présence des ateliers Magic Makers qui se consacraient à l’apprentissage du volet programmation auprès de la jeunesse.

Le Fablab Lorem choisi par l’organisation pour initier les enfants à la bidouille drone. © Nicolas Barrial
Une future championne plongée dans un simulateur de drone du Lorem. © Nicolas Barrial
Croisés également, des polytechniciens, et Pulsit, un gant télécommande de drone. © Nicolas Barrial

Si on peut regretter que finalement peu de drones aient été mis en œuvre lors de l’évènement, mis à part les moustiques de compét’, on a tout de même pu assister à une autre première, la démonstration d’un drone de La Poste, pour la livraison d’un colis. Un quadricoptère imposant développé par la startup Atechsys, et qui a pu être suivi, à l’œil nu, cette fois-ci, par les spectateurs.

Un colis pour le Fouquets? © Nicolas Barrial

Le site officiel du Paris Drone Festival