Makery

Autriche : le festival Schmiede en images, le Werkschau (2/2)

At Schmiede Werkschau. Credit: Gabriele Krisch

Makery s’est rendu à Hallein (Autriche), où avait lieu du 16 au 25 septembre le festival annuel Schmiede, festival conçu comme tiers-lieu temporaire s’installant depuis 15 ans dans les immenses bâtiments de l’ancienne usine de sel de la ville. Panorama de la deuxième semaine.

Schmiede (la forge), accueille depuis de nombreuses années ses Smiths (ses forgerons), sur le formidable site de la saline de l’île de Pernerinsel (l’or blanc) au cœur d’Hallein près de Salzbourg. Construite entre 1854 à 1862, l’usine de sel aux grandes salles en bois est restée en activité jusqu’aux années 1980. En cette année 2020, malgré la situation sanitaire, les organisateurs de Schmiede étaient déterminés à ce que l’incontournable rendez-vous des makers-artistes du pays de Salzbourg – si célébré pour son ambiance à la fois studieuse et festive – puisse avoir lieu. Cette année, seule une centaine de « Smiths » pouvaient être accueillis dans les immenses salles du site, contre 200 les années précédentes (lire notre reportage sur l’édition 2019). Masques obligatoires quand non-assis, pas de cuisine collective, pas de fêtes, pas de DJs, pas de machine à fumée, mais la créativité tous azimuths était malgré tout au rendez-vous, avec des ateliers, des conférences, des performances.

Deuxième partie de notre reportage en images. Retrouvez la première partie ici.

credit: Schmiede

Georg Schütz, Eva Perner et Rüdiger Wassibauer se préparent au live stream de Riding!, le projet réalisé par Georg Schütz. Riding! est une performance sportive continue. Un vélo de course a été transformé en cheval de course, il est équipé de deux caméras, l’une d’entre elles diffusant en direct sur sa page facebook, l’autre capturant certaines scènes en 4k et stabilisée pour assurer des images de haute qualité, diffusables à la demande.

credit: Schmiede

Mascha Beuthel travaille sur son projet « The armor of a researcher ». Il s’agit d’une réflexion critique matérielle sur les tentatives d’un chercheur pour supprimer les émotions afin d’être plus « professionnel ». Les parties de l’armure peuvent être démontées pour mettre en évidence la nécessité de rompre avec le professionnalisme et de permettre plus de vulnérabilité dans la recherche.

credit: Schmiede

L’installation de Lisa Hovarth : « 5,97 fois 1024 kg est la masse du monde et – dans mon installation – prend la forme d’un poème en trois dimensions. Il s’agit d’une installation impliquant une bulle gonflable qui sert de surface de projection pour des vidéos traitant d’une rencontre entre le corps et le paysage, entre l’organisme et la topographie, entre l’intérieur et l’extérieur, entre le micro et le macro ». Lors du « Werkschau » de Schmiede (l’exposition publique des projets à la fin du festival), l’installation de Lisa était également utilisée comme lieu d’une petite intervention en direct mêlant vidéo, voix et son, grâce à une collaboration expérimentale de Raimonda Žiūkaitė, Vera Sebert et Lisa Horvath.

credit: Schmiede

Andreas Pils et Alexandra Reichart posent devant l’objectif de Kerstin Hruza. Les photos seront intégrées à leur projet « SARS-CoV-2- präventionskonforme, stationäre Oxytocinerzeugung » (« SRAS-CoV-2- production stationnaire d’ocytocine conforme à la prévention »), exposé sur le mur de photos Weallwall dans le hall d’entrée de Schmiede.

credit: Schmiede

« Emotional Research, Protection and Social Distance », le projet de Sarah Krainer : « Il s’agit d’un « projet de recherche émotionnelle » dans le contexte de la situation actuelle de Corona. Avec mon appareil photo, je veux sentir et visualiser ce que ce temps d’isolement et de protection nous laisse comme traces et comment elles se manifestent sur notre corps ».

credit: Schmiede

« Wasserzelt » est une installation immersive des artistes Reinhold Aschbacher (son), Felicitas Grabner (installation), Magda Typiak (vidéo), avec l’aide de Micha Elias Pichl-Kastner (mapping vidéo). Le groupe d’artistes a créé une feuille volante pour une structure de tente pentagonale en bois. L’eau – le thème de cette immersion est tangible lorsqu’on pénètre dans la structure. On peut s’allonger et faire l’expérience des variations de l’eau de Hallein et des rivières environnantes.

credit: Schmiede

Melanie Mussegg et Georg Schütz présentent « Dreaming Rocks ». Un cheval à bascule est pétrifié pendant un certain temps et observé par deux caméras, dont l’une se déplace sur un curseur motorisé dans l’espace physique. Ces pièces visuelles sont combinées dans un court métrage.

credit: Schmiede

L’orgue électronique hacké par Max Wolschlager. Performance sur la chanson « on horses » de Gregor Landenhauf. Zanchin accompagné par Julian Bertschler à la guitare.

credit: Schmiede

Anna-Sophie von Agris, Jan Luis Gottwald, Labusi, Egon Sieghartsleitner, Eva-Maria Schitter présentent « Golden Horses ». « Le processus en tant que produit : collecter les déchets et les transformer pour en faire le confident d’or des dieux ».

credit: Schmiede

« Social Distancing Gulasch » de Lena K et Stephan Wiedner, sur la musique de Peter Hutter

Schmiede20 en videos :

« Oscilloscope music » de Laserbeam Fenderson et Hansi4d

 

« Being Seen » est une sculpture audiovisuelle de Bernhard Hollinger et Micha Elias Pichlkastner. « La lumière définit si, quand et comment nous voyons, définissons et vivons les choses. Elle façonne notre environnement et nous-mêmes. La façon dont nous voyons le monde et la façon dont nous sommes vus par le monde ».

 

« Sound Blossoming » est une performance vidéo et sonore de Jan Luis Gottwald, Anna-Sophie von Agris et Simon Gendrot, qui suit l’ombre d’un oiseau.

 

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