Makery

Autriche : le festival Schmiede en images (1/2)

Ambiance studieuse à Schmiede cette année. Ici, l'équipe du Studio 3, du Center for Human-Computer Interaction de Salzbourg.

Makery s’est rendu à Hallein (Autriche), où avait lieu du 16 au 25 septembre le festival annuel Schmiede, festival conçu comme tiers-lieu temporaire s’installant depuis 15 ans dans les immenses bâtiments de l’ancienne usine de sel de la ville. Panorama de la première semaine.

Schmiede (la forge), accueille depuis de nombreuses années ses Smiths (ses forgerons), sur le formidable site de la saline de l’île de Pernerinsel (l’or blanc) au cœur d’Hallein près de Salzbourg. Construite entre 1854 à 1862, l’usine de sel aux grandes salles en bois est restée en activité jusqu’aux années 1980. En cette année 2020, malgré la situation sanitaire, les organisateurs de Schmiede étaient déterminés à ce que l’incontournable rendez-vous des makers-artistes du pays de Salzbourg – si célébré pour son ambiance à la fois studieuse et festive – puisse avoir lieu. Cette année, seule une centaine de « Smiths » pouvaient être accueillis dans les immenses salles du site, contre 200 les années précédentes (lire notre reportage sur l’édition 2019). Masques obligatoires quand non-assis, pas de cuisine collective, pas de fêtes, pas de DJs, pas de machine à fumée, mais la créativité tous azimuths était malgré tout au rendez-vous, avec des ateliers, des conférences, des performances.

Rüdiger Wassibauer, directeur de Schmiede, accueille les Smiths participant au festival. Cette année, pas de visite du public autorisée en cours de festival pour cause de Covid, mais le travail effectué sera exposé et les ateliers ouverts le dernier jour pour le « Werkschau ».

Peter Hutter est artiste, videaste, graphiste-animateur et musicien. Il a notamment été primé pour son film d’animation Tekno Kabaret en 2011. Depuis, avec son collectif Konverter, il crée des installations media transdisciplinaires. A Schmiede, il met la dernière main à son setup de synthétiseurs mobile. « Aujourd’hui avec cette pandémie, c’est mieux d’être mobile rapidement ».

Stephan Tiefengraber, artiste sonore et programmateur de la galerie d’art sonore / salle de concert Tresor Linz, prépare sa performance dans l’ancien transfo de l’usine. Quand on est passé le voir, la salle résonnait des fréquences électromagnétiques captées par Stephan directement des équipements.

Liepa Kuraite, hackeuse, musicienne sous l’alias bohalt et membre du groupe post-hardcore féministe Petrol Girls, prépare un live avec Peter Hutter.

Bernhard Hollinger, est musicien, artiste visuel et curateur, basé à Berlin. Il vient de passer quelques semaines en résidence Feral Labs à Schmiede. Créateur de la plateforme Lo-Fi Playground dédiée aux artistes de la scène lo-fi, Bernard collabore avec plusieurs artistes présents à Schmiede en mettant à leur disposition ses connaissances et son matériel de son.

Max Volschlager, développeur, hacker et musicien, s’est lancé dans le reverse engineering d’un orgue électronique. Il code régulièrement pour des installations multimédia, des sites, des apps et toute sorte de hacks. Il est aussi celui qui a développé avec Chris Schratt, le site et l’app mobile « WeAllWall » dédiée aux Smiths pour la durée du festival.

Chris Schratt est designer et vidéaste indépendant installé à Vienne. Vétéran de Schmiede, il ne rate pas un festival depuis 13 ans. Cette année, il installe son « Plotbot », un circuit de train électrique qui embarque 2 caméras et un système lumière interactif. « Ma passion est de raconter des histoires à travers le cinéma et la musique. J’aime vraiment faire des productions vidéo – en partant du concept, en passant par les lumières, le design sonore, la musique et monter le tout jusqu’au clip final. »

Georg Schütz, « mediaguy depuis le siècle dernier », est artiste et réalisateur vidéo. Depuis 2005 il crée des films, des installations et des spectacles vidéo, en plus de son activité professionnelle de réalisateur. Georg a été inspiré par le thème « Chevaux » du festival, mais a décidé d’aller plus loin en préparant une performance vidéo dans laquelle « on verra aussi des licornes et d’autres animaux ».

Une autre sorte de masques…

Felicitas Grabner, est graphiste illustratrice indépendante basée à Vienne. Elle installe sa structure bois et papier qui servira de décor à des photos et des projections.

Chill-out devant la caravane pendant un concert de Bernard Hollinger.

Jakob Barth, réalisateur video et Susanna Vogel, doctorante au Center for Human-Computer Interaction de l’université de Salzbourg, ont installé un studio photo. Tous les Smiths se font tirer le portrait, les photos sont affichées dans le hall d’entrée, et intégrées à l’app mobile dédiée. Bien pratique pour mettre un nom sur un visage.

Lisa Magnan, danseuse performeuse française basée à Lyon, et Sarah Krainer, designer basée à Vienne, se préparent pour une performance.

Une équipe construit une structure de jeux pour les enfants. Le plancher de la structure est une sorte de matelas rebondissant, une partie des parois est tapissée avec un fond vert.

Eli Knittelfelder, illustratrice et peintre, organise un atelier de sérigraphie et gravure sur bois.

Pause sur l’esplanade de Schmiede pour des étudiants de la ville voisine de Salzbourg, venus participer à l’atelier sérigraphie et gravure.

Lisa Horvath, est une scénographe et costumière basée à Graz. Ses créations de décors et de costumes pour le théâtre contemporain depuis 2009, entre autre avec le Spielraum Ensemble, l’ont fait reconnaitre aujourd’hui comme l’une des plus talentueuses scénographes contemporaines. A Schmiede, elle construit et teste des structures gonflables pour un prochain spectacle. « Mes scénographies ne sont jamais seulement une toile de fond, elles font partie du spectacle, ce sont des microcosmes ou des machineries qui co-créent la dynamique de la pièce. À travers la scène et les costumes, j’essaie de créer un monde qui lui est propre, une réalité parallèle, que – comme dans un rêve – on ne remet pas en question. »

Fara Peluso, bio-artiste basée à Berlin, en résidence Feral Labs ces dernières semaines à Schmiede, teste une itération de son bio-plastique, pendant que Bernard Hollinger enregistre le son de la préparation qui chauffe doucement.

Verena Frauenlob, sculptrice et tatoueuse, prépare sa terre. Elle a décidé de produire plusieurs sculptures à Schmiede, pour le moment elle va faire quelques moulages des visage des Smiths volontaires.

La salle de stockage du sel sert quelquefois d’espace scénique sur lequel on peut projeter, ou même performer.

Session de vol le dimanche avec le ballon solaire Aerocène.

Retrouvez le makercamp de Schmiede sur ses comptes Instagram et Facebook

Schmiede fait partie du Feral Labs Network, cofinancé par le programme Creative Europe de l’Union européenne.