Makery

COP25 : avec The SeaCleaners, transformer son empreinte écologique et nettoyer les océans

Vue d'artiste du Manta, le futur bateau dépollueur de l'association The SeaCleaners. DR.

Alors que la COP25 à Madrid porte son regard sur les océans, l’association The SeaCleaners fondée par Yvan Bourgnon défend également son projet de voilier dépollueur au Salon Nautic de la Porte de Versailles à Paris. Focus sur l’association et sa web série «Empreinte positive» qui met chaque mois à l’honneur des initiatives qui visent à transformer positivement notre empreinte écologique.

Même si la COP25 se tient finalement à Madrid, le Chili avait voulu présenter la 25e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC) comme une « COP bleue » concernée par la protection et la dépollution des océans. Parmi les activistes très engagés en la matière on rencontre nombre d’anciens régatiers au long cours se consacrant désormais à la préservation de nos écosystèmes — on citera la Fondation Ellen MacArthur et son soutien à l’économie circulaire, ou encore le Fond de dotation Explore de Roland Jourdain et son soutien aux explorateurs des low-techs (retrouvez ici nos chroniques sur les aventures du Low-tech Lab et du Nomade des mers). Aujourd’hui, c’est la dépollution et l’association The SeaCleaners fondée en 2016 par Yvan Bourgnon que Makery a choisi de mettre en lumière, l’association défendant également son projet cette semaine au Salon Nautic 2019.

Navigateur autour du monde

Tout commence par un tour du monde. Celui que réalise Yvan Bourgnon, à l’âge de 8 ans, avec sa famille. Une aventure qui va changer sa vie et sceller définitivement son histoire d’amour avec l’océan. Trente-cinq ans plus tard, devenu un aventurier et un skipper reconnu, détenteur de plusieurs records du monde, Yvan réalise le même tour du monde, parcourt les mêmes mers. Mais tout a changé : au large des îles Maldives, du Sri Lanka, de l’Indonésie, il navigue désormais dans des nappes de déchets plastiques, qui détruisent la faune et la flore marines et transforment ce patrimoine mondial de l’humanité qu’est l’océan en déchetterie à ciel ouvert. C’est l’électrochoc : de retour à terre, Yvan Bourgnon décide d’agir et se lance un nouveau défi environnemental, en développant une solution efficace et concrète pour lutter contre la pollution plastique océanique.

C’est ainsi que nait en 2016, l’association The SeaCleaners, dédiée à la préservation des océans. Reconnue aujourd’hui d’intérêt général, forte de 18 salariés et d’une centaine de bénévoles, l’association The SeaCleaners (et son équipage) contribue à la réduction de la pollution plastique et développe des actions à terre et en mer.

Membre Observateur de l’ONU Environnement et soutenu par la fondation Albert II de Monaco et la CCI France International, The SeaCleaners agit dans quatre domaines : la protection de l’environnement, avec la collecte des déchets flottants ; la promotion de l’économie circulaire, avec la mise en place de boucles de revalorisation des déchets collectés ; la connaissance scientifique, avec la mise à disposition du Manta comme plateforme de recherches et d’études ; la pédagogie, avec le développement d’actions de sensibilisation auprès des populations impactées et du grand public.

Le Manta

Projet emblématique de The SeaCleaners : la construction du Manta, un navire capable de collecter et traiter en masse les déchets océaniques flottants avant qu’ils se dégradent et soient absorbés par la faune marine ou qu’ils sombrent au fond de l’océan, polluant durablement l’environnement.

En 2020, The SeaCleaners va poursuivre son développement, avec la réalisation de nouvelles études techniques de conception pour le Manta, le choix du chantier naval qui fabriquera le bateau, le lancement des premières campagnes exploratoires en Asie du Sud-Est qui permettront de qualifier précisément les nappes de déchets plastiques dans cette région. Aussi, l’association mise sur l’expansion internationale de sa communication. Déjà enclenchée en Allemagne et en Suisse depuis peu, elle envisage dès 2020, de passer outre-Atlantique avec le lancement de ses réseaux sociaux en anglais.

Empreinte positive

Parce que le fléau de la pollution plastique est planétaire The SeaCleaners considère que la réduction de l’empreinte écologique est l’affaire de tous et qu’un effort conjugué de toutes les bonnes volontés, sur tous les fronts, est impératif. Pour l’association, modifier en profondeur nos habitudes de consommation fait partie des leviers les plus puissants pour y parvenir. Heureusement les bonnes idées ne manquent pas pour faire face à ce défi majeur. C’est pour contribuer à les faire connaître et les valoriser que The SeaCleaners a créé « Empreinte positive ». Chaque mois, la web série met à l’honneur des entreprises, des associations, des citoyens dont les initiatives transforment positivement notre empreinte écologique.

ComposiTIC

Les fêtes de fin d’année sont souvent synonymes d’un pic de consommation des huîtres. Une fois mangées, les coquilles terminent souvent à la poubelle… ou en cendrier. Aujourd’hui, il est possible d’en faire une ressource. La coquille d’huître est composée de carbonate de calcium qui une fois réduite en poudre est transformable en fil pour imprimante 3D, avec lequel il est possible de faire des objets sur mesure, résistants et éco-responsables. The SeaCleaners vous fait découvrir ce bio-matériau avec Yves-Marie Corre, ingénieur chez ComposiTIC.

Grain de Sail met le cap sur le bas carbone

Depuis 2010, la société Grain de Sail installée à Morlaix dans le Finistère commercialise des cafés et chocolats haut de gamme dont les matières premières seront bientôt transportées à la voile grâce à un voilier qui devrait prendre la mer début 2020. Avec « Empreinte positive », embarquez à bord d’un nouveau navire dans la flotte du transport maritime éco-responsable et équitable.

Réemploi : transformer les vieux bateaux en chambres d’hôtes

Didier Toqué qui nous présente Bathô, un chantier naval insolite qui se voit acteur de l’économie sociale et solidaire. Avez-vous déjà imaginé dormir sur un bateau sans avoir le mal de mer ? Bathô recycle les bateaux de plaisance en chambres d’hôtes.

Avec Glowee, s’éclairer grâce à la mer

Et si les bactéries marines éclairaient la ville de demain ? A l’occasion de la Fête des Lumières de Lyon, Empreinte positive a rencontré Sandra Ray, fondatrice de Glowee, qui explique comment à partir de simples bactéries marines il est possible de produire de la lumière. Tout comme le Manta, cette nouvelle technologie 100% biodégradable est inspirée du biomimétisme et transforme la mer comme ressource naturelle pour illuminer le monde.

L’association The SeaCleaners est présente jusqu’au 15 décembre au Salon Nautic 2019 de la Porte de Versailles à Paris.

Le site officiel de la COP25.