Makery

Construire son système d’arrosage automatique avec le Fablab Lisboa

Hortomation © Fablab Lisboa

Le Fablab Lisboa animera un atelier pour construire son propre système d’arrosage le 26 octobre à Volumes Coworking à Paris. Makery a demandé à Rafael Calado et Gustavo Funke d’expliquer leurs objectifs.

Combien d’entre nous sont partis en vacances en souhaitant disposer d’un système d’arrosage automatique de leurs plantes qu’ils puissent contrôler via une application sur leur téléphone ? Le Fablab Lisboa peut vous aider à construire votre propre système d’irrigation électronique pour plantes d’intérieur en mettant à contribution la plateforme open source Arduino et votre créativité. L’atelier à Volumes Coworking vous apprendra à assembler tous les composants électroniques et mécaniques, ainsi qu’à programmer le système d’arrosage au moyen de capteurs d’humidité et de température. Enfin, les participants découvriront comment configurer le système à distance via une application mobile.

Makery : Pouvez-vous vous présenter et nous parler du Fablab Lisboa ?

Rafael Calado : Je suis architecte et coordinateur du Fablab Lisboa.

Gustavo Funke : Je suis ingénieur logiciel et maker presque à plein temps au FabLab Lisboa.

Rafael Calado: Le FabLab Lisboa est un petit hub créatif construit autour d’un fablab et d’une communauté maker. Il bénéficie du soutien du département Economie et Innovation de la mairie de Lisbonne. Nous sommes très connectés à la communauté des makers du Portugal et au-delà. Tout comme Volumes à Paris nous travaillons également avec le European Creative Hubs Network.

FabLab Lisboa.

Comment est né votre intérêt pour la fusion de l’agriculture et de l’électronique?

Rafael Calado : Nous sommes en train de monter un biolab au FabLab Lisboa afin de faire évoluer une partie de notre communauté vers de nouveaux objectifs et idées, en particulier dans le domaine du bioart. J’ai intégré la Faculté des Sciences de Lisbonne dans le processus et nous avons commencé à organiser des ateliers de biohacking sur de nombreux sujets, notamment comment combiner des organismes biologiques, à savoir les plantes, et de l’électronique.

Gustavo Funke : C’est venu naturellement comme un défi. Chaque fois que je voyageais, mes plantes aromatiques mourraient dans ma cuisine. Nous avons donc décidé de créer une machine (structure et système électronique) qui prendrait en charge les plantes, même lorsque je n’étais pas à la maison. Cela a abouti au projet Hortomation, un système qui gère les besoins de mes plantes de cuisine. La machine analyse les capteurs de température et d’humidité pour calculer la quantité d’arrosage nécessaire. Avec Hortomation, n’importe qui peut avoir chez soi des plantes aromatiques, toujours fraîches et sans additifs chimiques. Vous pouvez planter des graines ou tout simplement acheter des plantes sur les marchés. L’idée principale de l’atelier est de permettre aux participants d’assembler le kit Hortomation fourni, d’apprendre à le configurer et de le ramener à la maison. L’idée secondaire de l’atelier est que Volumes ait des formateurs pour les futurs ateliers sur les kits Hortomation.

A qui s’adresse l’atelier ? Pouvez-vous décrire votre méthodologie et votre philosophie générale ?

Rafael Calado : L’atelier s’adresse aux makers et aux personnes intéressées par les plantes et l’agriculture, l’autosuffisance et l’économie circulaire, des sujets qui figurent sur notre radar d’utilisateurs au FabLab Lisboa. Cet atelier est le premier que nous avons conçu pour servir de plateforme à de futurs ateliers distribués. L’expérience Hortomation va bien au-delà de l’atelier de 7 heures : l’objectif est également de mettre en place une plateforme sociale avec un forum où les anciens et les participants actuels pourront poster, discuter, échanger, une plateforme où les utilisateurs pourront mettre à jour leur système ou télécharger un micrologiciel, des bases de données communautaires pour les plantes, sols, données climatiques géographiques, etc.

Que souhaitez-vous proposer à Paris et qu’attendez-vous des participants et de cette collaboration avec Volumes ?

Rafael Calado : Le contexte consiste à créer une plateforme / un canevas pour des ateliers distribués qui, à l’avenir, pourront être menés dans d’autres espaces et partagés après les avoir affinés. Cette expérience avec Volumes ajoutera certainement de précieuses itérations, afin que nous puissions la transformer en un atelier international afin de le diffuser dans des espaces créatifs. Volumes a un foodlab et un makerspace, ce qui signifie qu’ils ont des communautés qui sont liées à notre objectif. L’organisation de l’atelier fait partie d’un programme peer to peer lancé par le réseau européen de centres de création (ECHN) dans le cadre du programme européen FLIP. Ce programme vise à créer une coopération et des échanges entre des pôles créatifs de différents pays. Le Fablab Lisboa, en tant que hub visiteur, a créé le contenu de l’atelier et Volumes, le hub hôte, organise l’événement à Paris. L’idée de « l’atelier distribué » et plus généralement du programme P2P est de responsabiliser les hubs hôtes en transmettant les connaissances et les compétences nécessaires pour organiser par lui-même le même atelier par la suite.

Lien promotionnel pour la communauté Makery – un billet pour 2 personnes maximum avec 1 kit pour 60 € au lieu de 90.