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Les SeaBubbles ne voleront pas… à Paris

Après plus d’une dizaine de prototypes, les SeaBubbles devraient être testées… à Genève. © DR

Clap de fin pour le projet SeaBubbles à Paris ? Le test des petites navettes taxi électriques qui, perchées sur leurs patins, devaient proposer une alternative propre à la voiture en « volant » sur la Seine est « ajourné » sine die, affirme son concepteur, le navigateur Alain Thébault, à l’AFP. Initialement prévu fin septembre 2017, le test de mise en service avait été reporté fin février 2018. Dans une interview au Figaro le 20 octobre, Alain Thébault incrimine un dialogue sans fin avec les administrations et semble jeter l’éponge : « On ne va pas continuer à pédaler dans le vide. »

Paris devait être la ville pilote de ce projet soutenu par Anne Hidalgo. Les images rétrofuturistes d’un Paris millénaire traversé par ces taxis flottants zéro émission, susceptibles de parcourir 100km avec une charge de batterie, avaient fait le tour du monde, séduisant jusqu’à Google ou Uber. Mieux, le 16 juin dernier, la maire de Paris avait elle-même fait un tour sur la Seine à bord d’un prototype fonctionnel, même si l’élégant design n’était pas encore tout à fait au rendez-vous.

Les SeaBubbles n’ont pas réussi à obtenir de dérogation pour dépasser les limites de vitesse sur la Seine, indispensable à l’élévation des bulles. Un problème que nous soulevions dès janvier. Mais c’est aussi le coût d’amarrage demandé par les autorités portuaires, à 1.000€ par jour, qui a vu Alain Thébault préférer l’offre genevoise, qui propose même de financer les infrastructures, et où cinq bulles, intégrées au réseau de transport, serviront de taxis à la demande…

Paris est-il définitivement privé des SeaBubbles ? Anne Hidalgo a fait savoir qu’elle soutenait encore et toujours le projet et réunirait « prochainement tous les acteurs de ce dossier » pour que « les services de l’Etat envisagent de faire évoluer la réglementation pour permettre à Paris d’accueillir SeaBubbles ». Il faut dire que le départ de SeaBubbles pour Genève fait tache alors même que la maire de Paris accueillait Together4Climate du 22 au 23 octobre, un sommet du réseau C40 qu’elle préside et où elle annonçait l’engagement de douze métropoles pour un abandon progressif d’ici 2030 des véhicules à combustion fossile.