Makery

Déjà 125.000 citoyens des îles Poubelles

Le drapeau imaginé pour ce nouvel état maritime. © Mario Kerkstra

Si le discours offensif de Donald Trump et le multilatéralisme du président français ont été très commentés durant l’assemblée générale des Nations unies, du 19 au 25 septembre à New York, un autre événement a aussi fait réagir pendant ce sommet diplomatique : la demande de la reconnaissance officielle d’un nouvel état au milieu de l’océan Pacifique. Cet état, grand comme la France et baptisé Trash Isles, les îles Poubelles en français, porte bien son nom puisqu’il s’agit d’un espace pollué par le plastique au centre d’un des cinq gyres océaniques, entre le Japon et les Etats-Unis. 

Citoyens de Trash Isles, unissez-vous! © Mario Kerkstra

Lancée par l’ONG Plastic Oceans Foundation et le site LADbible à travers une campagne médiatique inédite, cette demande vise à interpeller les dirigeants mondiaux et l’opinion publique sur la pollution plastique qui touche les espaces marins. Mais l’argumentaire est solide : si cet état était créé, il serait protégé par les traités environnementaux signés par l’ensemble des pays de l’ONU et donc, à terme, voué à disparaître.

Connu sous le nom de 7ème continent, il s’agit en vérité plus d’une soupe de particules et de microplastiques que d’un véritable territoire de détritus. Mais le phénomène est inquiétant : ce sont au total plus de 8 millions de tonnes de détritus plastique qui sont déversés en mer chaque année, et qui par la force des courants se retrouvent in fine à stagner sur de grandes parcelles maritimes. L’équivalent d’un camion d’ordures par minute.

La vidéo de revendication de LADbible (en anglais):

Quatre éléments sont nécessaires pour former un état : un territoire, un gouvernement, des interactions avec d’autres pays et une population. Les Trash Isles ont dès à présent leur propre drapeau, une monnaie, un passeport, et même leur premier citoyen : Al Gore, ancien vice-président des Etats-Unis puis militant nobélisé pour son action pour l’environnement.

100 débris, ça vaut combien en euros? © Mario Kerkstra

La pétition, qui recueille à ce jour plus 125.000 signatures et qui sera adressée au secrétaire général des Nations unies António Guterres, est la première étape pour y obtenir la citoyenneté symbolique.

La pétition en ligne