Commencez à courir, les tortues cyborg sont à l’affût

La tortue équipée de son robot guideur. © The Journal of Bionic Engineering

Si le cheval est la plus noble conquête de l’homme, selon cette expérience menée par des chercheurs de l’Institut de sciences et technologies de la République de Corée (KAIST), les robots commencent plus modestement par les tortues.

Un dispositif de robot parasite – les cavaliers apprécieront – est collé sur la carapace, une rampe de LEDs pendouille devant les yeux de la tortue et indique la direction à prendre. Si la tortue s’exécute correctement, le système fait tomber une friandise. La carotte sans le bâton, donc. Les expériences avec les animaux, c’est souvent moche mais ce système de guidage robotisé est sans clou ni vis.

Mais pourquoi ce curieux attelage ? Selon l’article scientifique publié en avril par l’équipe dirigée par l’ingénieur Dae-Gun Kim, les robots sont un peu à la ramasse face à l’évolution. Même en prenant des raccourcis avec le biomimétisme, « le déplacement reste un gros problème », notamment chez les robots de petite taille. La tortue, elle, piano ma sano, est tout-terrain. Elle a aussi le dos large, de quoi accueillir un hôte. Le système fonctionne comme un GPS pour tortue. Et elle met son clignotant en plus. Enfin, plutôt le robot, car c’est lui qui dirige l’animal au fruit d’un entraînement. Les tortues sont plutôt bonnes élèves : cinq ont réussi le parcours.

Interrogé par New Scientist, le roboticien Nathan Lepora de l’université de Bristol imagine que ces robots « pourraient être utilisés pour de la surveillance, de l’exploration et dans des lieux où il est difficile pour les hommes et les robots de se rendre seuls ». Tant qu’on évite les champs de mines et les radiations…

L’expérience du KAIST, vidéo de «New Scientist» (en anglais):

La publication scientifique de l’expérience

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