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Chérie, j’ai synchronisé les gosses

Le designer Kosho Tsuboi avec son projet de calendrier magique efface les frontières entre écran et papier. © DR

Un calendrier en papier connecté qui affiche les dernières modifs de son smartphone, c’est l’idée du «Magic Calendar» du designer Kosho Tsuboi, grand prix d’un concours Android au Japon.

Tokyo, de notre correspondante

Comme beaucoup de gens, le designer Kosho Tsuboi se sert méticuleusement de l’appli calendrier de son smartphone pour organiser les activités de sa vie quotidienne. Mais il a aussi la nostalgie du bon vieux calendrier papier accroché au mur de la cuisine, qu’il avait l’habitude de consulter en famille. C’est en imaginant un objet qui puisse hériter des caractéristiques de ces deux univers parallèles qu’il a développé le prototype du « calendrier magique ». Sur le mur ou le bureau, les rendez-vous saisis sur smartphone sont consultables d’un coup d’œil, sans aucun appareil électronique dans le monde physique.

L’emploi du temps hebdomadaire d’un écolier japonais affiché sur le «Magic Calendar» de Kosho Tsuboi (capture écran). © DR

Le Magic Calendar de Kosho Tsuboi n’est encore qu’un projet mais il vient d’obtenir l’un des quatre grands prix du concours japonais Android Experiments Object, lancé par Google l’été dernier. Quelque trente finalistes avaient été sélectionnés parmi plus de deux cents idées de prototypes répondant à la question : « Quelles sont vos idées d’appareil pour rendre le monde plus amusant et pratique ? ». Un jury a ensuite tranché, aidé du vote de 19000 internautes. Google s’engage à aider financièrement à la réalisation du prototype (avec une limite de 5 millions de yens, soit environ 42600€).

Présentation du «Magic Calendar» de Kosho Tsuboi (sous-titré en anglais):

Si le calendrier connecté a tout le charme domotique d’un énième élément de l’Internet des objets, la « magie » de celui-ci réside dans la texture visuelle de son papier électronique. « Il y a une sorte de surprise très particulière à mettre à jour des informations de manière numérique sur un support dont le poids et la texture sont associés au papier », explique Tsuboi, qui imagine un futur très proche où « la frontière entre l’analogique et le numérique disparaîtra ». Pour l’instant, le designer reconnaît que son prototype « ressemble à du papier en recourant à quelques techniques, y compris l’illusion d’optique ».

Elégant, discret et facile à regarder, ce calendrier Android grandeur nature pourrait s’intégrer naturellement dans le cadre domestique. Contrairement aux écrans LEDs, le papier électronique consomme si peu d’énergie qu’il peut fonctionner jusqu’à trois mois sans recharge. On imagine déjà toutes les applications possibles avec l’évolution de l’encre dynamique, des usages bureau jusqu’aux schémas et illustrations les plus fantaisistes, une fois que le tableau magique dépassera le simple affichage pour réagir directement au toucher…

Suivre l’évolution du «Magic Calendar» sur le site et la page Facebook de Kosho Tsuboi