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Pourquoi les femmes participent moins aux fablabs et hackerspaces?

L’Université de Sheffield et l’entreprise sociale et solidaire Access Space (et son Refab Space) ont soutenu récemment une étude pour comprendre les raisons de la faible représentation des femmes chez les utilisateurs de hackerspaces et makerspaces en Grande-Bretagne.

Jen Lewis, chercheuse et animatrice à Sheffield du réseau de femmes scientifiques Science Grrl, est partie du constat que les femmes sont sous-représentées dans le domaine informatique où la proportion a même baissé continuellement depuis les années 1980. Elle a voulu comprendre ce qui rebute les femmes à entrer et s’engager dans les labs et s’est intéressée à leurs politiques d’accès.

Jen Lewis s’est appuyée sur des entretiens dans une douzaine de fablabs et hackerspaces de grandes villes britanniques. Dans son étude de vingt pages, elle identifie les raisons principales de la sous-représentation féminine : les femmes sont simplement « moins intéressées »… pour le moment ; ce n’est pas tant un problème homme-femme qu’un problème techies vs non-techies ; ce sont des lieux « trop intimidants » et pas réellement plaisants ; il n’y a souvent « aucun objectif » ; ce n’est « pas facile d’y entrer » ; « on ne comprend pas très bien la vocation des lieux » et on manque d’informations sur les activités qui y sont proposées.

L’étude rappelle que dans une société où les mesures d’austérité économique et sociale défavorisent déjà les femmes à bas revenus, les labs doivent mener des interventions volontaristes et continues pour changer certaines pratiques qui ne favorisent pas l’ouverture aux femmes et participent d’une inégalité d’accès aux formations et à l’emploi.

Retrouver l’étude «Barriers to women’s involvement in hackspaces and makerspaces»