Drones: l’installation qui remet l’humain dans la data

Ville de Shawal, Pakistan, 7 morts. Ville de Mihfed, Yémen, 10 morts. Pour que les frappes meurtrières des drones de l’armée américaine ne se résument pas à l’état de froides données statistiques, l’artiste Jonathan Fletcher Moore et le programmeur Fabio Piparo ont créé l’installation Artificial Killing Machine. Chaque attaque mortelle déclenche l’un des 15 pistolets factices de la machine contrôlée par Raspberry Pi. Le détail des opérations, le nombre et le descriptif des victimes sont ensuite imprimés sur d’interminables listings.

Vue d’ensemble de l’installation. A gauche s’imprime la liste sans fin des victimes (capture écran). © DR
Détail d’une attaque de la CIA au Pakistan ayant réduit deux maisons « en miettes » (capture écran). © DR

Les données utilisées ont été collectées par le Bureau of Investigative Journalism de Londres, qui documente l’utilisation militaire des drones depuis 1999. Pour mettre à disposition ces informations auprès des chercheurs, des artistes et du grand public, le data artist Josh Begley a créé en 2013 l’API open source dronestre.am utilisée dans cette installation. Histoire de redonner une dimension humaine et palpable à une guerre à faible résonance médiatique.

L’installation « Artificial Killing Machine » (2015):

Le projet « Artificial killing machine »

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