Carnet de bord du LabREV: de Pornic à la Corogne
Le LabREV navigue au large de l’Espagne. A bord de ce bateau-labo, des amis makers partis pour 8 mois d’aventure écolo DiY de l’Atlantique à la Méditerranée, de port en port et de lab en lab. Pour Makery, ils vont chroniquer leur périple en images.
C’est une aventure hors du commun qu’a choisie d’accompagner Makery : le Lab-REV (Laboratoire pour le Refit et l’Eco-Voile), un voilier laboratoire d’innovation DiY écolo, a pris la mer le 19 avril depuis la Bretagne pour huit mois d’un périple autour de la Méditerranée. De port en port, et de visite de lab en visite de lab, leur périple de 10 000 km se fera sans énergie fossile, dans l’autonomie la plus complète, grâce à des protos DiY. Chaque mois, Makery, qui avait suivi leurs préparatifs dès septembre 2014, postera leur récit en images. Premier épisode avec un départ qui a bien failli ne jamais avoir lieu…
Golfe de Gascogne, correspondance (texte et photos, Adrien Marchandise, Olivier Leynaud et et Leo Talotte)
Mise à l’eau après six mois de travaux
Il y a les copains, les familles, des gens qui nous ont soutenus sur KisskissBankbank, tout le monde visite le bateau, ça nous fait plaisir de le montrer aussi beau après six mois d’intenses travaux au chantier Camoël Nautic ! Quelle sensation de le voir flotter à nouveau, même si l’on sait qu’il reste pas mal de boulot avant de partir…
La tête dans la cale moteur !
On en aura passé des heures dans ce recoin sombre et malodorant du bateau, pour trouver puis réparer la fuite qui nous a cloués à quai pendant trois semaines. Des moments pendant lesquels le moral joue au yo-yo, en fonction des réussites ou des échecs des réparations successives.
Départ à l’aube du Pornic le 19 avril
Ça y est, on s’en va ! Nous sommes venus à bout de toutes les réparations, et la météo est favorable pour les prochains jours. Quelle émotion, en voyant tous les proches sur le ponton, de se dire qu’on ne les reverra pas avant trois ou huit mois ! Nous avons tous les trois un peu le cafard…
Les vagues nous portent…
Le cafard passe vite à la barre du bateau, qui avance à très bonne allure, avec le vent et les vagues qui nous portent. On envoie les derniers messages avant d’être hors de portée, et on commence à prendre le rythme de mer : un à la barre, un à la sieste, le dernier en veille, et on alterne toutes les deux heures environ.
…et les dauphins nous accompagnent !
Dauphins ! Des accompagnateurs de première classe, dont la présence se fera sentir par intermittence tout au long de la traversée. On les regarde jouer dans les vagues juste devant notre étrave, parfois au point d’oublier de garder le cap ! De nuit, le spectacle est encore plus magique, avec des traînées de plancton luminescent qui ourlent les crêtes des vagues.
A l’aube, on envoie le spi !
Le vent vient quasiment de notre arrière, c’est donc le moment de gonfler la bulle. La voile multicolore nous propulse à travers un Golfe de Gascogne plutôt désert, à l’exception de quelques cargos et pêcheurs croisés sur le talus continental.
Première avarie au large des côtes espagnoles
« PANPAN, PANPAN » Dans un vent fort et une mer agitée à l’approche des côtes espagnoles, une drosse lâche brutalement. Les drosses sont en quelque sorte l’équivalent du lien entre le volant et les roues… Le bateau devient incontrôlable. Nous nous activons pour amener les voiles et installer une réparation en cordage, tout en tenant les autorités au courant de notre situation.
Un pied à terre devant la Tour d’Hercule
Nous réussissons finalement à rallier La Corogne par nos propres moyens, après être passés au milieu d’un énorme orage à la tombée de la nuit. La traversée du Golfe de Gascogne n’a pas été de tout repos… Après une bonne nuit de sommeil et une douche, nous allons voir la Tour d’Hercule, un phare construit par les Romains et encore en service.
En visite à Bricolabs à La Corogne
Nous visitons BricoLabs, le fablab de La Corogne, qui est hébergé par le musée des Sciences. Les membres nous réservent un accueil formidable, et nous échangeons avec petits et grands toute la soirée dans une grande convivialité, au fablab comme autour de quelques tapas !
En l’occurrence, l’Escornabot est un projet de robot éducatif. Ce mardi, on teste le kit d’échantillonnage plancton de Plankton Planet, un programme open science visant à faire de la recherche participative en océanographie.
La carte du périple du LabREV
Mise à jour régulièrement, cette carte reprend les données de géolocalisation du LabREV et identifie en jaune les labs visités, en gris, les labs que nous avons prévu de visiter :
« Départ, Dauphins, Drosse », notre toute première vidéo :
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