L’innovation à la con au premier hackacon de Paris

Il n’y a rien de plus con que le hackacon. © Le Tank

Pour la première fois dans l’histoire de la connerie, le hackacon s’est installé au Tank à Paris les 10 et 11 juin. Après l’inaugurale édition nantaise en octobre dernier, cette critique affirmée des hackathons (des marathons pour codeurs et makers) se veut toujours aussi disruptive et débile afin de permettre aux participants de faire fleurir les idées les plus farfelues, en respectant bien sûr un credo : « Réaliser des trucs stupides dont absolument personne n’a besoin. »

« Sans chercher à produire quoi que ce soit d’utile et se voulant dépossédé d’une quelconque once de raison, cet événement n’a pas d’autre vocation que de faire ressortir des idées stupidement brillantes », expliquent les créateurs et organisateurs Bastien Kerspern et Camille Azam. « En fil rouge, le hackacon est aussi une critique bienvenue de ces innovations faussement révolutionnaires et une satire d’une certaine scène start-up, en nous invitant à réfléchir à deux fois avant de changer le monde avec notre prochain bracelet connecté. »

#hackacon

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Une trentaine de participants étaient donc présents, divisés en 8 équipes pour 8 projets aussi disruptement innovants les uns que les autres autour de thèmes hilarants (« le Web participatif sans connexion internet ») ou un poil provoc (« le e-commerce sous Vichy », « womansplainer le djihadisme »). Malheureusement, l’édition parisienne n’a pas pondu autant de prototypes que les pionniers nantais : la moitié des projets n’ont pas dépassé le stade des concepts – néanmoins stupides à souhait et fort bien pitchés.

On a repéré le projet Sneakeys, qui vous prend en photo quand vous sextotez, la mooncup en laine connectée, le sextoy pète-couille (un dérivé à la con d’un projet d’un proche de Makery dont nous tairons le nom), ou encore Mietissimo, le rajoute-miettes.

L’application Sneakeys, qui inclut aussi des emojis olé olé, a été publiée sur le Google Play Store. A tester… à vos risques et périls. L’équipe de Mietissimo a été jusqu’à mettre en ligne son site vantant un concept « révolutionnaire ».

Hillary Clinton se prête à l'expérimentation des mooncups en laine connectées. #HackaconParis

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A l’issue de ces deux jours riches en réflexions disruptives, les participants ont présenté leurs projets. Les pitchs d’une dizaine de minutes étaient diffusés en live sur Facebook devant près d’un millier d’internautes (quand même !).

Le site du Hackacon

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