Globalxplorer ou l’archéologie depuis l’espace pour tous

Type d’image en très haute résolution utilisé par Globalxplorer. © nwhitford CC by SA 2.0

Pour devenir archéologue, il faut pas moins de 8 années d’études avant de décrocher un diplôme et commencer à déterrer ses premières trouvailles. Sarah Parcak veut réduire ce temps à quelques minutes, la durée d’une vidéo tutorielle. Surnommée « l’Indiana Jones moderne », cette archéologue spécialiste de l’Égypte qui enseigne à l’université de l’Alabama à Birmingham (États-Unis) lance ce mardi la plateforme Globalxplorer.

Le projet s’appuie sur le crowdsourcing, c’est-à-dire la contribution d’internautes bénévoles, pour découvrir de futurs sites archéologiques. Globalxplorer est présenté sous forme de jeu consistant à analyser des images satellite en très haute résolution puis à répondre à un questionnaire simple qui permet de préciser ses observations. Si un nombre significatif de participants formule les mêmes remarques, des vérifications sur le terrain pourront être envisagées. Les contributeurs pourront cumuler des points et ceux qui obtiendront les meilleurs scores seront même impliqués dans d’éventuelles campagnes de fouilles via les réseaux sociaux.

« Nous sommes à un moment charnière, explique dans Futura Sciences Sarah Parcak, prix TED 2016 et chercheuse associée à National Geographic. Les cinq dernières années ont été terribles pour l’archéologie » – on vous en parlait ici. « Chaque jour, nous lisons des nouvelles sur la vente aux enchères par de grandes maisons de trésors anciens volés, à propos de sites antiques incroyables passés au bulldozer en Amérique centrale. Nous savons que le pillage finance le terrorisme et les réseaux criminels », déplore la jeune femme qui estime « qu’il y a un danger réel de perdre notre histoire collective mondiale ».

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