Des follicules de cheveux imprimés en 3D, parce que nous le valons bien

Pas d’implantation prévue mais la détection de nouveaux actifs par L’Oréal. © CC Ryan McGuire

Spécialisée dans la bioimpression de cellules assistée par laser, la start-up biotech bordelaise Poietis a conclu fin septembre un contrat de collaboration exclusif avec le géant français des cosmétiques L’Oréal. L’ambition des deux partenaires est d’imprimer un follicule pileux, cette structure particulière de la peau qui donne naissance aux cheveux. La technologie d’impression de tissus humains développée par l’entreprise installée à Pessac se caractérise par un dépôt de microgouttes d’encre biologique guidé par laser. Cette technique présente deux avantages, une grande résolution d’impression, de l’ordre de 10 à 20 microns, et un taux de survie des tissus très élevé, près de 95%.

L’imprimante de tissus humains guidée par laser de Poietis. © Poietis

Est-ce à dire que cela suffira à faire croître un cheveu en vue d’une implantation ? Selon Bruno Brisson, directeur général de Poietis, il s’agit pour l’instant de produire des modèles sur lesquels L’Oréal pourra travailler, enrichir ses connaissances et identifier de nouveaux actifs. Pas d’essai clinique donc, mais sans doute de nouveaux shampoings. L’entreprise fondée par le professeur Fabien Guillemot (dont nous vous parlions en février dernier), et qui emploie aujourd’hui 21 personnes, pourrait cependant accélérer son programme de développement. Dans un entretien à La Tribune Bordeaux, Bruno Brisson dit qu’après deux ans d’activités l’entreprise est en avance sur son plan de marche et espère amener sa technologie au bloc d’ici 5 ans. En attendant, on s’accroche à ses cheveux.

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