Game jam dans la Tour Montparnasse

Une équipe présente l’une de ses créations. © Nicolas Barrial

Du jeu, du biodesign et la ville… Drôle de cohabitation au 20ème étage de la Tour Monparnasse à Paris, où se tenait les 22 et 23 juin une game jam au Gamelab du CRI (Centre de recherche interdisciplinaire). Une quinzaine de participants à ce marathon de deux jours de création de jeux vidéo, parmi lesquels les game designers du CRI et des recrues des réseaux sociaux, ont planché en équipes sur la thématique « Biodesign and the city ».

Les jeux vidéos inspirés par la biologie, c’est en effet le thème de Glass 2016, l’université d’été du Gamelab. Selon Lisa Schaeffer, membre du cabinet de prospective Pop-up urbain, co-organisateur de « Biodesign and the city », « le format de l’Indie Game Jam, créé en 2002 par les développeurs américains Sean Barrett et Chris Hecker, encourage l’expérimentation dans le jeu vidéo, mais peut servir à d’autres thématiques d’innovation, comme celles de la ville. » Et de fait, après 48h de prototypage express, jeudi en fin de journée, neuf démos et quelques amorces de concepts ont été présentés à la communauté. 

Si la game jam n’est pas un format compétitif, voici tout de même notre compte-rendu… et palmarès en images.

Un concept, un pitch, une présentation…

Au commencement était le croquis (d’inspiration bio). © Nicolas Barrial
Le pitch de «Biolight» où l’on chasse les monstres d’une chambre d’enfant. © Nicolas Barrial
La capture ADN est la base de ce jeu de plateau. © Nicolas Barrial
Entre autres concepts de jeu, celui-ci propose de sensibiliser au sort des chiens errants dans les villes russes. © Nicolas Barrial
La game jam achevée, c’est le temps de partage des projets. Et donc du jeu! © Nicolas Barrial

Meilleur gameplay: «No Time To Sync»

On s’agite pour connecter les neurones de «No Time to Sync». © Nicolas Barrial

Le joueur doit s’acquitter d’une tâche dans la ville, matérialisée par une icône au bout d’un labyrinthe de neurones. Voilà pour le côté bio-inspiré. Le gameplay de No Time to Sync met en œuvre quatre joueurs équipés de smartphones qui doivent se coordonner en tournant leurs écrans pour aligner les neurones dont ils sont responsables. Extrêmement ludique.

Le plus écolo: «Lifely»

Le monstre écolo qui voulait du bien à la ville. © Nicolas Barrial

Lifely met en scène une ville en vue aérienne et un gentil monstre qui répand de la végétation entre les buildings. S’il ne veut pas périr en accomplissant sa tâche, il doit trouver des points d’eau et fuir l’ombre des bâtiments. Un très joli design, une thématique écolo rafraîchissante, couronnée par une partie endiablée.

Le plus ambitieux: «Shape Shifters»

Les créateurs de «Shape Shifters» dans le cadre exceptionnel de la Tour Montparnasse. © Nicolas Barrial

La démo n’était pas jouable mais l’équipe de Shape Shifters s’était attelée à la conception d’un jeu multijoueurs en ligne (sur Unity, comme tous les autres projets). Dans ce jeu de capture du drapeau, on doit changer de forme et de couleur pour infiltrer des troupeaux d’intelligences artificielles et échapper à ses adversaires. Ou comment le biomimétisme peut servir le jeu…

Voir certains projets sur la plateforme de partage Itch

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